DIF'actus

Anticipez les coups de chaleur de vos animaux

30 avril 2024
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Les beaux jours arrivent et les fortes chaleurs aussi ! C’est le moment de penser stress thermique ! L’été dernier a été marqué par des chaleurs exceptionnelles et la barre des 40°C a été franchie dans de nombreuses communes. Ces épisodes de fortes chaleurs sont de plus en plus fréquents et nécessitent d’être vigilants dans l’anticipation de la gestion du stress thermique en élevage. D’autant plus que les principaux animaux de rente en France (ruminants, porcs, volailles) sont homéothermes, c’est-à-dire qu’ils doivent maintenir une température corporelle quasi constante pour être dans une zone de neutralité thermique.

  • 41°C pour un poulet, 38°C pour une vache et 39°C pour un porc
  • A noter que le porc et la volaille n’ont pas de glandes sudoripares ; leur seul mécanisme est donc de vaporiser l’eau au niveau des voies respiratoires avec une hausse du rythme cardiaque (Gonzalez-Rivas& Chauhan, 2019)

Pour rappel, les épisodes caniculaires se multiplient et les niveaux de températures atteints sont toujours plus hauts : 51°C relevés à plusieurs endroits dans le monde en 2023 (OMM, 2024).

La régulation de la température et de l’humidité dans l’environnement d’élevage est d’une importance capitale pour le bien-être des animaux, leur santé ainsi que pour le maintien des résultats technico- économiques de l’exploitation (productivité et qualité de la viande). Des surcoûts sont généralement associés aux épisodes de chaleur, liés aux moyens mis en place pour les limiter.

Le stress thermique est causé par des températures élevées ou une humidité de l’air importante. Il est en effet beaucoup plus difficile pour un animal de dégager de la chaleur dans un environnement humide. Pour anticiper au mieux le stress thermique, l’indicateur à prendre en compte est le THI (Temperature Humidity Index). Cet outil permet d’évaluer le niveau de confort en prenant en compte à la fois la température et l’humidité relative. Il est important de noter que les valeurs seuils de sensibilité des animaux au risque thermique varient selon l’espèce, la race, l’âge et le stade physiologique de l’animal.

Comment détecter le stress thermique ?

Chez les vaches laitières

Lorsque les vaches sont exposées au soleil, notamment au moment du pâturage, leur température corporelle peut grimper et dépasser les 40°C. Cela peut s’avérer critique pour leur santé. En effet, dès 20°C de température extérieure, les vaches laitières peuvent souffrir de stress thermique. Cela a notamment un impact sur la production laitière. À partir de 25°C, la vache fait des efforts d’adaptation importants. On considère qu’au-delà d’une valeur de 68, correspondant par exemple à une température de 22°C avec une humidité relative de 50%, une vache laitière subit déjà un stress léger ayant des impacts sur sa production. Chaque point de THI supérieur à 68 entraine une chute de 0.2kg de lait.

Chez les volailles

Les volailles, que ce soit en élevages conventionnels (sans accès à des parcours extérieurs) ou en systèmes alternatifs sont tributaires des conditions d’ambiance (Lara & Rostagno, 2013). Quand cela est possible, l’intervention de l’éleveur peut permettre de les ajuster au mieux. Pour rappel, une variation de 4°C de la température corporelle d’une volaille est létale.

Pour anticiper, l’observation des animaux est cruciale. Les premiers signes permettant d’alerter sur un stress thermique sont une baisse du niveau d’ingestion, la prostration/moindre mobilité/volailles couchées, halètement/suffocation et dans les cas extrêmes, de la mortalité.

Les résultats techniques sont directement impactés. Cela perdure post coup de chaleur puisque les effets sur les animaux et leurs performances se poursuivent au-delà de l’épisode critique.

Les principales répercussions sont sur les performances (baisse de l’IC, baisse de ponte, baisse de GMQ, moindre qualité de viande…), le métabolisme (baisse du dépôt de muscle et de la lipolyse…), sur la digestibilité (diminution de la disponibilité des nutriments et perméabilité digestive / leaky gut) et sur la santé (risque de mortalité, augmentation du pH et risque d’alcalose…).

En parallèle de cette observation, l’éleveur peut se référer à l’outil THI. Voici l’exemple de la poule pondeuse :

Chez les porcs

Les pertes économiques liées au stress thermique en production porcine sont de l’ordre de 900 millions de dollars au Etats-Unis en 2010 (Pollmann). Compte-tenu de la tendance météorologique mondiale, il semble que ces pertes soient à comptabiliser à la hausse quelle que soit la région.

Les porcs, notamment les truies et les porc charcutiers sont les plus sensibles à ces épisodes. Dans une tentative de rester en confort thermique et de maintenir l’homéostasie, ils ont une variété de réponses biologiques au stress thermique pour donner la priorité à la survie. Son état productif passe alors en second.

Mais les répercussions vont au-delà du reproducteur puisqu’ il y a également des impacts in utéro (Johnson, 2022). Ceux-ci sont ensuite observés tout au long de la vie du porc et la première moitié de la gestation entraîne généralement les réactions les plus négatives. L’élévation de la température corporelle de la mère (chronique même faible et épisodique aiguë, élevée) entraîne sur les porcelets une réduction du poids à la naissance, une augmentation des pertes embryonnaires ou fœtales avant la mise bas, une réduction du poids au sevrage et une diminution du taux de survie de ces porcelets (Hog Farmer 2022).

L’éleveur est donc challengé sur deux aspects lors d’épisodes de stress thermiques sur le cheptel : la performance à temps T et la performance future.

Les conséquences du stress thermique chez les animaux

Les bonnes pratiques en élevage

Rafraichir

  • Favoriser des zones ombragées pour protéger les animaux des rayons directs du soleil
  • Gérer la ventilation dans les installations d’élevage pour assurer une circulation d’air suffisante et maintenir des conditions thermiques optimales

Ajuster les horaires d’alimentation

  • Alimenter les animaux plusieurs fois aux heures les plus fraiches

Abreuver

Mettre à disposition une eau propre, sans restriction :

  • Installer des points d’eau et des lignes en nombre suffisant et facilement accessibles aux animaux
  • Nettoyer les points d’eau et les lignes régulièrement pour éviter la prolifération bactérienne
  • Surveiller la consommation d’eau pour détecter d’éventuels problèmes de déshydratation
  • Favoriser la consommation avec des solutions riches en électrolytes et vitamine C
  • Purger les lignes régulièrement pour rafraîchir l’eau distribuée

Adapter la ration et complémenter

vaches laitières

Vaches laitières :

  • Veiller à un apport adéquat en minéraux, oligo-éléments et vitamines pour maintenir la santé et la production laitière
  • Complémenter la ration en électrolytes (bicarbonate de sodium, bicarbonate de potassium…) pour équilibrer le pH ruminal et favoriser une bonne digestion
  • Assurer une alimentation riche en fourrages de qualité supérieure et en cellulose facilement digestible
  • Optimiser l’apport énergétique et protéique tout en évitant les excès d’amidon rapide, en privilégiant les sources énergétiques à base de sucres pour une meilleure performance

volailles

  • Pratiquer la mise à jeun plusieurs heures avant un stress thermique
  • Favoriser une intensité lumineuse correcte pour que les oiseaux puissent aller boire selon leurs besoins
  • Maintenir un ratio protéines-énergie équilibré en ajustant la concentration en protéines pour garantir des performances optimales
  • Fournir des solutions nutritionnelles riches en vitamine C et en électrolytes pour soutenir leur système immunitaire et leur hydratation, ainsi qu’une supplémentation en oligo-éléments
  • Vérifier régulièrement la température de l’eau pour éviter une détérioration des solutions nutritionnelles et aider l’animal à se thermoréguler (1 point de température en moins pour une eau à 13°C)

porcs

  • Renforcer les apports en vitamines, minéraux et acides aminés pour soutenir leur croissance et leur santé globale
  • Enrichir l’alimentation en antioxydants tels que la vitamine E, le sélénium et la vitamine C pour contrer les effets néfastes du stress thermique et de l’augmentation du rythme respiratoire
  • Utiliser des ingrédients naturels stimulant la consommation et favorisant la sécrétion des enzymes endogènes aux propriétés anti-inflammatoires pour une meilleure santé digestive et une réduction de l’inconfort dû au stress

Il est important, en plus des bonnes pratiques alimentaires, d’utiliser d’autres leviers d’actions.
La réduction du nombre d’animaux (par case ou au m²) en est un tout, comme le recours à des équipements spécialisé de type refroidissement d’air : brumisation, pad-cooling, ventilateurs…
Le maintien d’une litière fraîche (peu épaisse, sèche sans excès d’ammoniac) ou des caillebotis arrosés limitent également la hausse de température dans les bâtiments.
Il faut également veiller à ne pas stresser les animaux lors des périodes de fortes chaleurs (éviter toute manipulation et maintenir le calme dans les bâtiments).

Les solutions nutritionnelles par espèce

En complément des mesures préventives, des solutions nutritionnelles innovantes permettent de soutenir le confort des animaux pendant les périodes de stress thermique. En effet, complémenter avec des vitamines, des minéraux et des électrolytes, constitue une approche diversifiée pour renforcer la capacité des animaux à faire face au stress thermique.

OPTI CALOR en granulés

OPTI CALOR permet de maintenir un bilan alimentaire cation anion largement positif avec des apports de nutriments en potassium et en sodium.

OPTI THI en poudre

OPTI THI permet de maintenir un bilan alimentaire cation anion largement positif (BACA OPTI THI = 9 600 mEq/kg) avec des apports de nutriments en potassium et en sodium. OPTI THI contient également un noyau de plantes spécifique.

REHYDRAVO en galets

REHYDRAVO permet de stabiliser le bilan des électrolytes et de l’eau pour rétablir l’équilibre perturbé par les troubles digestifs induits par le stress thermique.

Les épisodes de chaleur extrême deviennent de plus en plus fréquents, la gestion du stress thermique est devenue cruciale pour le bien-être animal. Les performances des animaux sont directement impactées.

En anticipant les coups de chaleur, en mettant en place des mesures préventives adaptées, les éleveurs protégent la santé et le bien-être de leurs animaux tout en réduisant l’impact négatif des performances des résultats technico-économiques.

Pour compléter ces mesures, des solutions nutritionnelles innovantes offrent un soutien supplémentaire, pour aider les animaux à faire face au stress thermique. 

Nos gammes Dif’Performance, Dif’Expertise et Dif’Equilibre offrent des solutions sur lesquelles vous pouvez vous appuyer.

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